Non, rassurez-vous, aucun drame (ashem matsilenou...) à déplorer.
Cet article me trotte dans la tête depuis bientôt deux semaines.
Deux semaines avec une question, lancinante : 3 ou 4?
J'explicite : 3 ou 4 enfants?
J'ai d'ailleurs failli écrire cet article il y a une semaine. Et le titre qui me venait en tête était "Ambivalence". Ou encore "50/50", tant aucune réponse n'était évidente.
Vous allez me dire "Tu viens d'accoucher !", "Quelle urgence à se déterminer maintenant?"
"Tu viens d'avoir 31 ans, tu as encore presque 10 ans devant toi pour décider!"
Et vous avez tous raison.
Mais voilà, quoi. Je suis comme ça : j'aime bien me projeter, et suivre le plan...
Pourquoi / comment la question s'est (im)posée?
Car de nombreuses personnes, toutes bien intentionnées, m'ont demandé : "vous comptez vous arrêtez là?" ou encore "vous en voulez combien?"
Et je ne savais que dire.
Avec Grand Kiwi, nous avions toujours dit "3 ou 4". Maintenant que le numéro 3 est parmi nous, nous pouvons :
- nous arrêter là,
- ou décider de poursuivre. Rapidement (comme nous l'avons fait précédemment), ou en prenant le temps (en espaçant - une fois n'est pas coutume - la prochaine naissance...)
Bref. Jusqu'à vendredi, j'étais dans une ambivalence totale.
Réellement, je ne savais pas. Egalité parfaite dans ma tête.
Et puis, ce vendredi, j'ai ressenti une douleur. Oh, n'ayez crainte. Juste une légère douleur. Au genou.
Me reviennent en mémoire les images, les souvenirs. 10 ans et demi se sont écoulés depuis mon accident. Durant lesquels j'ai regagné, degré après degré, clou après clou, vis après vis, l'usage de mes bras et de mes jambes. Durant lesquels j'ai appris à vivre avec la douleur, en compensant par 1001 "trucs" ce que l'accident m'avait enlevé. Durant lesquels je me suis jetée à corps perdu dans ma nouvelle vie, mon bonus de vie.
Durant lesquels j'ai fait la fête, voyagé, étudié, travaillé aux 4 coins du monde.
Durant lesquels j'ai rencontré l'Amour. Avec qui nous avons fondé une famille.
Et un, et deux, et trois... enfants.
Magique.
Il ne faut pas abuser des bonnes choses.
Mon corps me rappelle qu'avoir pu porter 3 enfants est une grâce.
Maintenant, il faut continuer à les écharpoter, à leur courir après, leur faire découvrir le vélo, le roller, le ski de rando, la grimpe, les voyages, le monde, les dance-floors...
Alors voilà. Je vais peut-être épargner mon capital "genou" aujourd'hui.
Pour me mouvoir le plus longtemps possible avec mes enfants "déjà-nés".
Et lorsque j'en ai parlé à Grand Kiwi, il a eu l'air soulagé, heureux. Comme si je prenais (enfin) une décision rationnelle sur le sujet. Heureux sans doute de pouvoir "se poser". Se projeter de manière durable dans la situation familiale actuelle.
A titre personnel, je referais tout pareil :
- des enfants rapprochés (3 enfants en 3 ans et 4 mois!)
=> les enfants grandissent et évoluent ensemble, partagent leurs centres d'intérêt, leurs amis, se stimulent les uns les autres...
- tous mes enfants avant 31 ans (ou presque... J'ai vécu 80% de la grossesse d'Abricot avant mes 31 ans!)
=> optimisation d'un point de vue médical (fertilité +++, pas de fausse couche, pas de précocité, pas d'anomalie génétique identifiée à ce jour), ainsi que côté énergie, patience, résistance à la fatigue, optimisme...
ET si un jour je change d'avis, je vous donne TOTALEMENT le droit de vous moquer de moi !
LOL
En attendant, voici encore un cliché à 5 (le suivant d'une série qui - je l'espère - durera de longues et belles années!):
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A 5... et c'est tout! |
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