My Laïfe

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mardi 18 novembre 2014

La vie, c'est maintenant



Les 3 Fruits, le lundi 17 novembre à 19h



La vie, c'est aujourd'hui


Je suis revenue de nos périples israélien et provincial pleine de questionnements


En Israël, 2 cousines et 2 amies proches ont accouché au cours des 18 derniers mois.


La première (psychomotricienne pour jeunes enfants) sort du travail à 15h30, récupère son fils à 5 minutes de son travail, et arrive chez elle avant 16h. Enfin, quand elle rentre chez elle directement.
Car il y a une aire de jeux géante a 5 minutes a pied de chez eux (avec balançoires, bac a sables, toboggan, pont de singe et tout le tralala...) Et une plage de sable fin à 15 minutes.
Dure la vie, me diriez-vous

Vous ne croyez pas si bien dire : ma cousine me confie que son fils étant au lit dès 19h, elle n'a "que" 3h30 par jour avec lui. Pas assez à son goût.

Et là, je la regarde...  Et je me dis "Comment lui expliquer?"
Comment lui dire que la plupart de mes amis franciliens ont 1h30, 2h max avec leurs enfants un soir standard de semaine?

 

La seconde (Ingénieur aéronautique avec 8 ans d’expérience professionnelle, et qui vient de réussir le concours de l'ENA - enfin son équivalent en Israël) récupère ses deux enfants a la crèche chaque jour à 17h (c'est son mari qui les dépose le matin).
Elle les couche vers 20h. Soit 3h avec eux chaque jour.
Ils ont la piscine, la bibliothèque et l'aire de jeux dans un rayon de 3 minutes à pied. Imbattable!
Vers 20h, ils dînent ensemble, avec son mari. Après,  elle fait ses devoirs...

:)

 

La troisième  (avocate d'affaires à Tel Aviv) travaille de 8h à 16h chaque jour. C'est son mari qui dépose leur fils en crèche le matin. Elle le récupère peu avant 17h (elle a 45 minutes de transport depuis le bureau). Son fils se couche vers 21h. Soit 4h de présence avec lui.
Elle n'emporte pas de travail chez elle.

 
La quatrième est également avocate dans une grande ville côtière. Elle travaille de 9h à 17h. C'est elle qui dépose et récupère son fils en crèche, à 5 minutes de chez elle et de son bureau. Le soir, ils vont fréquemment à la plage (5 minutes à pied). Leur fils se couche vers 19h. Elle n'a que 2h avec lui le soir. Mais heureusement, elle a 2h avec lui tous les matins...

 
Voilà, quoi.

Entre 3h et 4h par jour avec les enfants (et parfois plus, le matin).
De quoi profiter chaque jour de sa petite famille. De prendre le temps.
De la vie. Des petits et grands bonheurs.

 Sans attendre le week-end
Sans attendre les vacances.
Sans attendre la retraite.

Je dis cela car en France, j’ai l’impression de vivre dans un paradigme fou.
Impression de beaucoup entendre « hâte de… » : hâte d’être en week-end, en vacances, de ne plus avoir à travailler…

 
En Israël,

-          la retraite n’existe pas (elle est du moins faible : à moins d’avoir thésaurisé, les personnes continuent de travailler un peu…).

-           Les vacances n’existent pas (c’est à l’américaine, 2 semaines par an). Heureusement, il y a les jours de fêtes (juives) – environ 16 jours par an.

-          Le week-end existe, en revanche. Il est en partie occupé par le shabat.

Bien que peu de personnes observent le shabat traditionnel (peut-être 25% de la population), les israéliens sont très « famille ». Les retrouvailles familiales du vendredi soir et du samedi midi sont un MUST !

 

 Les israéliens profitent donc au jour le jour de ce que la vie peut leur offrir de plus beau :

-          leurs enfants (il y a en moyenne 3 enfants par femme… on commence à vous considérer comme une famille nombreuse à partir de 5 enfants !!! Inutile de vous dire que dans le paysage israélien, notre famille est totalement standard !)

-          leur famille au sens large

-          les petits bonheurs : une météo au beau fixe d’avril à octobre, l’art de la table (la cuisine occupe une place importante dans la culture juive, comme chacun sait…), la musique, la fête (en Israël, tout est prétexte à se réunir, célébrer, festoyer…) et les arts en général (une ville comme Tel Aviv offre une actualité artistique complètement disproportionnée par rapport à son nombre d’habitants…), la plage (oui oui, cela change quand même pas mal les choses d’avoir l’impression d’être en vacances toute l’année…)

 
Puis, nous avons fait une tournée en province.
Même constat.

 Chez les Ultimes de Chalons, nous avons un Papa et une Maman présent (l’un et / ou l’autre) chaque jour à 16h à la sortie des écoles pour leurs trois enfants. Ecoles évidemment situées dans un périmètre de 5 minutes à pied de la maison et du travail. Et toutes les vacances scolaires avec les enfants.
 
Chez les Normands-expatriés-en-Ardêche, idem : des parents présents tous les midis et tous les soirs dès 16h pour récupérer les enfants à l’école et à la nounou. Et toutes les vacances scolaires avec les enfants.

  
Voilà de quoi nous mettre sous la dent (de la réflexion).

De quoi remettre en question notre mode de vie parisien : deux cadres avec 2h de transports en commun chaque jour.

Pour l’un, départ de la maison à 7h15 (retour à 19h).
Pour l’autre, départ à 8h40 (après avoir déposé Linor à l’école) et retour vers 20h.

Le premier profite des enfants 1h30 le soir, l’autre 30 minutes
Le premier profite des enfants 15 minutes le matin, l’autre 1h30.

Bref, chacun les voit 1h30 à 2h par jour. Pas plus… (Et c’est le lot de 80% des jeunes parents autour de nous !!!)
 

La réflexion est en marche.
Si vous avez des idées / des arguments pour nous pousser à l’action : n’hésitez pas !!!

 

 

 

 

 

4 commentaires:

  1. La solution du congé parental permet à l'un des deux de voir les minots à toute heure non-scolaire, et à l'autre de profiter d'1h le matin, de 2h le midi (logement astucieusement trouvé à deux pas du boulot), et de quelques minutes à 1h le soir (pouvant aller jusqu'à 2h ou 3h pour les récalcitrants à s'endormir !)

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    1. Yes Warriorette.
      Certes. Mais le congé parental ne peut durer éternellement (à moins d'enchaîner des enfants à 3 ans d'intervalle sur 15 ans! :))

      Et puis, tout le monde ne peut se l'offrir : nous concernant, nous ne pourrions pas garder notre appartement et que l'un de nous soit en congé parental!

      Quant au transport : YES, bien joué les Warriors

      Mais étant consultant (et changeant fréquemment de mission), Alexandre ne peut optimiser dans la durée son temps de transport. De même pour moi : certes je suis dans la même entreprise depuis 7 ans. Mais je ne travaille pas toujours au même endroit.
      Et puis, mon petit doigt me dit qu'il va y avoir de la mobilité dans un horizon moyen terme :)

      Donc dur dur pour nous de miser sur un logement proche du travail :)

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  2. Tu m'étonnes que je vais t'encourager!! C'est pas comme si y'avait pas des banques à tous les coins de rue, en France! Bon, ok, pas du même niveau, mais tout est une question de priorité.
    Depuis quelques temps, à l'approche de la retraite, j'entend ma mère et mon père se demander ce qui leur a pris de passer leur "carrière" à prouver au monde entier (à leurs parents?) qu'ils étaient les plus fort du monde.
    Qu'en reste-t-il à la fin?
    Des médailles à la con et la reconnaissance de leurs pairs qu'ils ne verront plus, une fois la retraite arrivée. Alors que les enfant, eux, ils restent. Ou non, d'ailleurs.

    Allez, cap sur le temps libéré!!!

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    1. Totalement d'accord!
      C'est ce que ma mère disait à mon père quand il travaillait trop : son épitaphe sera-t-elle rédigée par son entreprise ou sa famille? ("A été un salarié loyal"... ou bien "A notre papa chéri..." ?)

      Que reste-t-il à long terme des heures passées au bureau - comparées à celles passées avec les enfants?

      Dur de trouver l'équilibre (car personnellement, je tiens à marier vie professionnelle et vie familiale), mais qu'il est important d'optimiser !

      (cf. mon article du jour, tu es ma source d'inspiration, Chataigne!)

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